"Le vendredi, c’est Anne Depétrini". Par ce gimmick, Yann Barthès, animateur de Quotidien, talk-show créé en 2016 sur TMC, lance le billet d’humeur de celle qui a été pendant longtemps une des incarnations de "l’esprit Canal". Voilà trois ans que l’ex-journaliste livre cette bulle hebdomadaire de 2 minutes 30 à l’objectif clair : analyser un fait d’actualité avec humour. Et ça marche. Qu’elle nous parle d’Aya Nakamura, du mois sans tabac ou de la sexualité des jeunes, l’effet reste le même : sa jovialité et son humour attirent l’attention mais en prêtant l’oreille, le fond de son discours se détache. Il questionne, que l’on soit d’accord ou non avec son traitement, mais il lance des pistes de réflexions. Au milieu de l’actualité lourde, des nouvelles qui abrutissent, l’autrice et réalisatrice apporte sa pierre à l’édifice par son ton qui lui est propre.
Télé-Loisirs : Qu’aimez-vous dans ce format de chronique ?
Anne Depétrini :
Cela me force à écrire chaque semaine et me permet de revenir à mes premières amours. Je n’avais plus l’intention de faire de la télé, mais il y a trois ans, après être venue faire la promotion de mon livre, Laurent Bon, producteur de l’émission, m’a proposé de venir pour une chronique. Je me suis dit que s’il y avait bien un endroit où je pouvais retrouver ce qui m’avait autant plu à la télé, c’était bien là.Comment choisissez-vous les thèmes chaque semaine ?Nous nous sommes rendu compte que lorsque je parle d’actualité, les gens se sentent plus concernés. Mes chroniques traitent souvent de l’injustice ou des femmes : j’adore observer les gens, l’époque et j’aime le regard que l’on pose sur ce qui nous entoure. Mon but est, à travers l’humour, de changer le cadre.
Quel est votre atout dans l’équipe ?J’ai un pied dans deux époques : je suis la plus âgée des chroniqueurs et j’ai des enfants, donc je peux avoir le regard d’aujourd’hui avec les yeux d’avant et vice versa. Cela m’offre un recul sur les choses.
Jusqu’à quand pouvez-vous modifier votre texte ?Jusqu’au dernier moment. Je me souviens qu’en 2021, le jour de la mort de Belmondo, j’étais dans Quotidien depuis peu de temps, je suis arrivée sur le plateau et je n’avais plus envie de lire ce que j’avais prévu. Laurent Bon était du même avis : quelques heures avant l’enregistrement, j’ai refait toute ma chronique pour évoquer l’acteur.
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